Cette espèce fait partie de la famille des Myrtaceae.
C’est un des eucalyptus les plus répandus sur le continent australien à l’exception de la Tasmanie.
Australie continentale, en particulier le long du fleuve Murray; toutefois, c’est l’espèce dont l’aire est la plus étendue sur ce continent.
Des semences récoltées en 1817 en Nouvelle-Galles du Sud ont été envoyées en Europe par le botaniste britannique Allan Cunningham qui avait été choisi par le naturaliste anglais Joseph Banks pour collecter des plantes pour les Jardins de Kew à Londres.
C’est une des premières espèces plantées hors d’Australie.
À l’heure actuelle, ce serait l’espèce dominante sur le pourtour méditerranéen.
– Eucalyptus camaldulensis Dehnh.
Décrit en 1832 par Friedrich Dehnhardt d’après un spécimen, issu de graine envoyée par Cunningham, qui se trouvait au monastère de Camaldoli près de Naples d’où le nom de l’espèce.
– L’épithète rostrata lui a été attribuée en 1847 par le botaniste allemand Diederich Franz Leonhard von Schlechtendal, en référence à la forme du bec de l’opercule du bourgeon floral de la variété camaldulensis. Ce nom n’a pas été retenu car il ne concerne que cette variété.
– Son nom commun lui vient de la couleur rouge de son bois et de sa résine qui colore les rivières le long desquelles il croît. C’est un bloodwood – sang rouge.
Il est très répandu au bord des cours d’eau dans les régions semi-arides et dans les plaines inondables, de préférence en sol limoneux ou sableux ou argileux mais en général, il n’apprécie guère le calcaire qui lui provoque la chlorose. Il peut supporter la sécheresse sur une courte période.
Sa tolérance au gel atteint jusqu’à -10°C.
– Sa croissance est très rapide.
– Cet arbre de 20 à 30 m peut atteindre 40 à 50 m. Le tronc de 1 à 2 m de diamètre est rectiligne mais un peu tortueux, il est dépourvu de branches parfois jusqu’à 20 m de hauteur.
– Il peut parfois développer des racines aériennes en cas d’inondation prolongée.
– L’écorce blanc gris, lisse, s’exfolie en lambeaux de couleur nuancée de gris/marron/noir.
– Il peut présenter des broussins.
– Présence de lignotubers mais sa forme méridionale n’en développe pas.
– Les branches épaisses sont cassantes. Les tiges juvéniles sont carrées.
– Le feuillage est persistant. Les feuilles juvéniles sont toujours pétiolées, opposées, ovales à largement lancéolées, grandes de 8 à 18 cm sur 1,3 à 2,5 cm, du vert au bleu-grisâtre; les adultes sont alternées, pétiolées, lancéolées à falciformes, grandes de 5 à 30 cm sur 1 à 3 cm, concolores, du vert au gris-bleu.
– Les inflorescences axillaires sont simples, en ombelles de 7, 9 ou 11 fleurs hermaphrodites, aux nombreuses étamines blanches ou jaunes, au long style.
La forme de l’opercule peut varier : en forme de bec ou obtus ou arrondi; c’est un critère de classification des sous-espèces ou des variétés.
– Les fruits sont en petite capsule hémisphérique.
– Les graines minuscules, jaune-brun, cuboïdes, ont une double enveloppe – tégument.
– Ennemi : sujet aux attaques de termites lorsqu’il est jeune.
– Sous-espèces et variétés
Elles se différencient par leurs habitats côtiers ou dans les terres, très humides ou plus secs; il existe une forme méridionale en zone tempérée et une forme tropicale.
Elles se distinguent surtout par des opercules coniques étroits, obtus ou arrondis, des feuilles juvéniles largement lancéolées à ovales et bleuâtres ainsi que des adultes bleuâtres.
– S’hybride facilement avec l’espèce tereticornis dont il est très proche mais aussi avec d’autres espèces.
– Stabilisation des berges, des dunes – réhabilitation de terrains salins.
– Bois
Autrefois, il était utilisé pour fabriquer des canots et des boucliers.
Traverses de chemin de fer – plancher – clôture – contreplaqué – construction…
Bois de chauffage – bon charbon de bois.
Pâte à papier.
– Colorant avec sa gomme – kino rouge.
– Médicinales
Il représente 3% des huiles essentielles d’eucalyptus commercialisées dans le monde.
– Alimentaire
Miel.
Production de manne.
Fourrage.
– Écologie
Source de nectar pour les oiseaux.
– Ornementales
Arbre d’ombrage – brise-vent.
– Il porte le surnom de widow maker, faiseur de veuves, en référence aux branches parfois aussi épaisses que le tronc qui peuvent tomber à n’importe quel moment sans crier gare. La raison de cette chute brutale est inconnue, on suppose que cela peut venir soit d’un bois cassant soit d’une protection de l’arbre qui en période de sécheresse se débarrasserait de branches pour limiter l’évaporation.
Les branches tombées dans la rivière procurent des abris pour les poissons. Qui dit poissons dit oiseaux qui assurent avec les insectes la pollinisation des fleurs.
– À Greenough sur la côte ouest, on peut voir des arbres de cette espèce avec un tronc ayant poussé à la verticale sur 2 m puis continuer de se développer horizontalement après un virage à angle droit. L’environnement a probablement été responsable de cette croissance mais cet aspect semble désormais génétique. Voir la photo de G.Matthews sur le site anpsa.org.au.