Cette espèce fait partie de la famille des Ericaceae.
Endémique des Iles des Canaries.
En 1797, lors de l’expédition aux Canaries commandée par le Capitaine Baudin, le jardinier et botaniste français Anselme Riedlé a découvert cet arbre magnifique.
– Arbutus canariensis Veillard ex Duhamel
Tout d’abord décrit et nommé par le botaniste et agronome français S. Veillard. Le nom est confirmé et officialisé en 1800 dans le ‘Traité des arbres et des arbustes’ par Henri-Louis Duhamel de Monceau.
– Madrone vient de l’espagnol madroño désignant l’arbousier en général, en référence à l’espèce unedo largement présente en Espagne.
– Les noms vernaculaires français et anglais, arbre à fraises – strawberry tree font référence à ses fruits ressemblant à des fraises.
Il se plaît sous des climats doux. Dans son habitat d’origine, il se développe dans des laurisylves, des pinèdes ou dans des ravins.
Tolérance au gel jusqu’à -10°C.
– Cet arbre peut atteindre 15 m, il développe souvent de multi troncs, il a un port arrondi.
– L’écorce brun rouille s’exfolie en larges bandes, la nouvelle écorce est du rose verdâtre au beige rosé.
– Les branches sont tortueuses.
– Les feuilles persistantes sont grandes, oblongues à lancéolées, dentelées, vert foncé au revers glauque.
– Les inflorescences automnales sont en panicules terminales pendantes de fleurs blanc-verdâtre teintées de rosâtre.
– Les fruits comestibles sont globuleux, en grosse baie orange mature à l’automne suivant.
Cette espèce est inscrite sur la liste rouge des espèces menacées – IUCN : Union internationale pour la conservation de la nature.
Arbutus x thuretiana : cet hybride n’est probablement pas naturel; il a été obtenu en croisant un Arbutus andrachne et un Arbutus canariensis.
Il a été décrit et nommé par le botaniste français Jean-Pierre Demoly en honneur à Gustave Thuret.
Il a les feuilles légèrement dentelées des juvéniles de l’andrachne et l’écorce a la couleur et les bandes pendantes de canariensis.
Feuilles, inflorescences et fruits de l’hybride Arbutus x thuretiana :
On peut constater que les petites clochettes des inflorescences sont souvent attaquées sauvagement par des insectes indélicats qui n’ayant pas une langue assez longue n’hésitent pas à perforer la paroi de la corolle afin d’obtenir le précieux nectar, ce qui n’est pas le cas des bourdons qui empruntent la voie légale !
Mise à jour le 3 avril 2022.