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Quercus

Chêne – Oak – Encino

gland chêne

À quoi reconnaît-on un chêne ? à ses glands !

 

Classification

Les chênes sont considérés comme des plantes à fleurs – des angiospermes, et pourtant, on ne peut pas dire qu’ils se font remarquer par leurs fleurs femelles insignifiantes et difficiles à repérer ou par leurs fleurs mâles beaucoup plus visibles mais qui sont loin de provoquer l’admiration !

Ils font partie du genre Quercus, de la famille des Fagaceae, famille du châtaignier – Castanea et du hêtre – Fagus, pour les plus connus. Les Fagaceae se sont diversifiés, il y a 65 millions d’années, durant le Paléocène; on trouve la présence des premiers chênes à glands durant l’ Éocène, il y a 54 millions d’années, ce qui est relativement tardif à l’échelle de l’apparition des premières  plantes sur terre (470 MA) mais suffisamment ancien pour présenter des caractères archaïques.

Cette famille est facilement reconnaissable par son fruit à cupule d’où le nom de Cupulifère qui lui est aussi attribué.

Cupule de Quercus gambelii

Le genre Quercus est composé de 2 sous-genres – Euquercus et Cyclobalanus – comprenant 400 à 450 espèces; selon les auteurs, hybrides compris, cela varie de 300 à 600 espèces.

Origines

Ils se développent dans les régions tempérées à subtropicales de l’hémisphère Nord.

Les plateaux du Mexique et de l’Amérique Centrale regroupent une grande diversité d’espèces ce qui est probablement dû aux anciennes  variations climatiques rigoureuses. En Europe, lors de la dernière glaciation, à la fin du Pléistocène, les chênes se sont réfugiés dans la péninsule ibérique, l’Italie et le sud des Balkans. On doit leur réintroduction en France grâce aux geais des chênes – Garrulus glandarius. 7 000 ans plus tard, l’hybridation interspécifique leur a permis à nouveau de coloniser l’Europe entière.

Garrulus_glandarius par Luc Viatour CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5933620

Noms

– Quercus L.
Quercus est un nom issu du vieux latin désignant le chêne, nom donné par Linné en 1753.
Certains pensent que l’origine du nom vient du celte ‘kaerquez’ signifiant ‘bel arbre’ ou ‘arbre par excellence’. Une autre version parle d’une racine latine venant du mot indo-européen ‘perkwus’ du lituanien ‘Perkunias’ qui est considéré comme le dieu de l’orage mais aussi des chênes.

– Chêne est le nom de l’ancien français ‘chasne’ du gaulois cassanos qui viendrait d’une langue préceltique désignant cet arbre.

– Certains arbres portent le nom vernaculaire de chêne alors qu’ils n’appartiennent pas à ce genre mais souvent en référence à une qualité du bois similaire, tel le Grevillea robusta.

– Oak est le nom anglophone du sanskrit signifiant ‘porte’ en référence à la symbolique du chêne : une porte ouvrant sur les deux extrémités de l’année, bouclant ainsi le cycle annuel ou bien une porte reliant le monde du haut par sa cime et le monde du bas par ses racines profondes. Certains noms vernaculaires font référence à l’animal qu’il nourrit : bear oak – turkey oak…

– Encino est le nom espagnol le désignant.

Chênes verts à Kew Garden - Londres

Habitat

Souvent présents dans les plaines et les collines, on les retrouve toutefois dans toutes les situations : montagnes, dunes de sable, tourbières, garrigues, bords d’étang, de marécage…

En France, le chêne est l’arbre le plus répandu, 30 à 40% des forêts ; hormis en région méditerranéenne, les chênes forment souvent des forêts mixtes avec d’autres feuillus.

Généralement, ils s’exposent en plein soleil mais certains tolèrent une ombre partielle ; ils préfèrent des sols neutres à acides, profonds, souvent pauvres, bien drainés ; certaines rares espèces tolèrent un sol très calcaire.

Caractéristiques

– Leur croissance est en général lente mais certaines espèces ont un développement plus rapide. La longévité peut varier de 200 à 2 000 ans selon l’espèce.

– De tailles variées, on trouve des arbustes d’à peine 1,50 m tel le Quercus vaccinifolia (originaire de l’ouest des USA) ou des arbres jusqu’à plus de 40 m pour les plus grands tel Quercus robur – le chêne pédonculé des régions tempérées d’Europe.

Quercus vaccinifolia - Arboretum de Roure
Quercus canariensis - Villa Thuret au Cap d'Antibes

– Les branches des grands arbres sont souvent massives.

– L’écorce est généralement grise et sillonnée, plus ou moins crevassée.

écorce Quercus agrifolia
écorce Quercus suber
écorce Quercus bicolor

– Les racines profondes développent des radicelles vivant en symbiose avec des champignons ce qui explique leur tolérance pour des sols pauvres.

– Ils rejettent de la souche et du tronc ; quelques rares espèces sont drageonnantes.

rejets du Quercus robur F. fastigiata

– Les bourgeons sont protégés par des  écailles brunes recouvertes d’un enduit cireux – la propolis qui limite la déshydratation et toutes infections.

– Le feuillage est caduc ou persistant pour les chênes  sclérophylles et dans ce cas renouvelé tous les 2 à 3 ans. Les feuilles caduques sont souvent marcescentes. En position alterne ou spiralée, elles présentent un aspect très différent selon l’espèce : entières ou plus ou moins lobées, crénelées, dentées et/ou épineuses ou pas, et enfin de textures variées. Les stipules sont généralement rapidement caduques.

Feuillage caduc                                       Feuillage persistant
Climats tempérés                                    Régions tropicales et subtropicales, méditerranéennes
Tailles plus grandes                                 Tailles plus petites
Feuilles divisées                                        Feuilles entières
en lobes ou crénelées                            parfois dentées et/ou à dents épineuses

feuilles Quercus robur
feuilles Quercus sartorii
feuilles Quercus-glauca

– Les fleurs se développent au printemps, en même temps que la feuillaison pour les chênes caducs. Les fleurs mâles et femelles vivent séparées mais sur la même plante – on les dit monoïques. Généralement la maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 20 à 25 ans.
D’aspect insignifiant, les fleurs  ne font rien pour attirer le client – les insectes ou les oiseaux – et se contentent du vent pour assurer la pollinisation dite anémophile, toutefois il y a des exceptions et certaines espèces sont parfois pollinisées par des insectes – entomophile.

• Les inflorescences mâles sont en chatons regroupés, pendants, plus ou moins longs, à l’aisselle des feuilles de l’extrémité des rameaux de l’année précédente. Les fleurs mâles tout d’abord protégées par des bractées caduques sont minuscules et jaunâtres ; elles sont apétales et réduites à un calice membraneux d’une seule pièce qui se divise en 4 ou 5 dents, et à 4 à 10 étamines courtes.

inflorescence mâle chêne - Quercus

• Les fleurs femelles généralement solitaires ou parfois regroupées par 2 ou 3, sont dressées à l’aisselle des feuilles sur la partie supérieure des rameaux de l’année. Elles apparaissent après les inflorescences mâles ce qui exclue ainsi une autofécondation – les plantes ont horreur de la consanguinité et l’évite au maximum. Elles sont minuscules et protégées par une sorte d’involucre accrescent formé d’écailles imbriquées, qui deviendra la future cupule du gland fixée ou pas sur un pédoncule. Verdâtres, elles sont apétales et réduites à un calice gamosépale et à un pistil à 3 à 6 carpelles portant 3 à 6 styles rougeâtres plus ou moins longs. On peut parfois trouver la présence de staminodes.

– Le fruit est un akène appelé gland, fixé dans une cupule composée des écailles de la fleur ; il est pédonculé ou pas. Il est mature en 6 ou 18 mois selon l’espèce. Le gland contient 1 graine. La dissémination est endozoochore et  dyszoochore. En Europe, avec le geai, l’écureuil roux assure une bonne propagation naturelle.

involucre gland

Les écailles peuvent être petites et appliquées, d’autres chênes proposent de longues écailles assez épaisses.

chêne à grosses écailles
Quercus ithaburensis ssp. macrolepis

– La production des graines est variable, il se produit une très bonne récolte tous les 2 ou 3 ans ou tous les 4 à 7 ans ; durant ce laps de temps, l’arbre peut ne pas produire de semences ou très peu. Certains botanistes pensent que ce genre d’arbre (comme d’autres d’ailleurs) aurait adapté la production de glands en régulant ainsi les populations de mammifères tels les sangliers et les cochons friands de leurs fruits ; après des années de disette, la population des sangliers s’étant amoindrie, l’arbre produit une grosse quantité de glands qui ne seront donc pas tous consommés faute de convives suffisants et auront ainsi une chance de se développer.

– Multiplication par graines qui germent très rapidement, bien souvent dès avoir touché le sol. Toutefois, au vu du laps de temps entre deux productions de semences, on peut favoriser le bouturage et le greffage.

– Ennemis
• Sa forte teneur en tanin le protège assez souvent des insectes et des champignons, toutefois il peut subir des attaques de champignons : oïdium provoqué par Microsphera alphitoides et flétrissement dû à Ceratocystis fagacearum, la ‘mort subite du chêne’ est due à Phytophthora ramorum.
• Le chêne peut subir aussi des attaques d’insectes suceurs ou fouineurs qui peuvent dangereusement le sensibiliser.
• C’est la nourriture de nombreuses larves de papillons.
• La présence de galles sur les différentes parties de l’arbre est due aux piqûres d’insectes du type cynips, sorte de petites guêpes de la taille d’un moucheron. À chaque espèce de cynips correspond une sorte de galle : en sphères – en petites lentilles visqueuses… Le but de l’insecte est de pondre ses œufs dans la zone de piqûre ; une réaction chimique entre le tissu végétal et la larve de ces guêpes produit un tissu anormal et rond ; les larves sont ainsi protégées dans la galle et s’en nourriront !

Galle de Biorhiza pallida en formation
Reste de galle de Biorhiza pallida
Galle de Neuroterus quercus-baccarum
galle chêne - Quercus
Galle de Neuroterus quercus-baccarum

Sous-genres

Voir à la fin du document.

Utilisations

– Sylviculture
• Une forêt de chênes est une chênaie. Elles ont partout été contrôlées par l’homme, souvent par la gestion d’incendies.
• Le bois est dense, très résistant et très dur. En France, c’est le bois le plus durable.

La France serait le second producteur mondial après les USA, talonné par l’Ukraine.

Jugé imputrescible, son bois était autrefois utilisé pour la marine et pour les roues des moulins à eau ; il est idéal pour les pilotis.
En 1669, en France, Colbert lança un vaste programme de plantation afin de subvenir aux besoins de bois pour la marine, et particulièrement avec les espèces robur et petraea.
Au Québec, les forêts de chênes pâtirent de l’exploitation de leur bois pour la construction des bateaux destinés à la couronne d’Angleterre et pour la fabrication des parquets de nobles anglais.

Selon la qualité, il est utilisé pour la charpente et les clôtures ; les bois de meilleure qualité sont réservés en ébénisterie, en menuiserie et en tonnellerie – les propriétés chimiques du bois de chêne ont un effet sur la vinification – chêne pédonculé et chêne rouvre sont les deux espèces favorisées. On l’a beaucoup utilisé pour les traverses de chemin de fer. Avec l’écorce de Quercus suber, on fabrique des bouchons et des semelles de chaussures en liège.

Le bois intéresse les sculpteurs mais aussi les musiciens, les Japonais confectionnent des tambours  avec leurs baguettes.

Les copeaux de bois servent au fumage d’aliments tels les poissons, la viande, les fromages…

C’est un bois de chauffage excellent.

L’écorce séchée contient des produits tannants utilisés pour le cuir.

– Teintures et encres
• Rouge écarlate avec les œufs séchés de la cochenille kermes – Kermes vermilio qui parasite l’espèce coccifera.
• Confection d’encre avec la galle du chêne qui est une excroissance des feuilles due aux piqûres de la micro guêpe cynips – Dryocosmus kuriphilus.

– Médicinales : l’écorce possède de nombreuses propriétés anti-inflammatoires, hémostatiques… Astringente, c’est un bon remède pour les maladies cutanées tel l’eczéma.
Il est raconté qu’autrefois les tanneurs qui utilisaient l’écorce de chêne pour transformer le cuir étaient rarement atteints de tuberculose.

– Cosmétologie.

– Alimentaire
• La truffe – Tuber melanosporum vit en symbiose avec les racines du chêne et particulièrement les espèces pubescens et ilex qui sont favorisées pour la culture. Toutefois, les espèces robur, cerris et suber sont parfois aussi utilisées.
• Torréfiés, les glands sont un substitut de café.
• Les glands et la farine de glands nourrissent les porcs. L’expression ‘aller à la glandée’ ou ‘glander’ provient de l’époque où l’on emmenait les cochons dans les forêts de chênes pour les nourrir ; le sens a légèrement changé !
• Certaines espèces sont comestibles par l’homme telles ilex subsp. ballota, gambelii ou macrocarpa…

Sous François Ier, en 1548, lors d’une disette, on confectionna des pains à la farine de glands. Cette pratique perdura jusqu’à la fin du XVIIIe siècle même si on y eut recours lors de la guerre de 14/18.

– Écologie : c’est une plante hôte d’oiseaux, de parasites, d’insectes, particulièrement des larves d’un papillon, le bombyx du chêne – Lasiocampa quercus… Elle assure une abondante nourriture pour des oiseaux, des écureuils, des chevreuils, des cerfs, des sangliers, des ours…

Attention, les glands de certaines espèces – en France robur et petraea – sont nocifs pour les équidés et les bovins.

– Ornementales
• En isolé ou en forêts.
• Bonsaï : les 2 espèces les plus adaptées sont ilex et coccifera.

tronc Quercus rubra Kew Garden

Anecdotes

– La forêt de Tronçais dans l’Allier, en France, est la plus belle chênaie d’Europe. Elle fait partie des plus anciennes forêts implantées à la demande de Colbert pour les besoins de la navigation. Ces chênes sont interdits d’exploitation depuis 1899.

– Symboles
• Symbolise la sagesse et la force ainsi que l’immortalité.
• Mythologie classique : c’est l’arbre consacré à Jupiter (Zeus en Grèce).
• Mythologie slave : arbre sacré du dieu du tonnerre.
• Mythologie nordique : arbre sacré de Thor – dieu du tonnerre.

– Dans certaines forêts d’Europe du Nord, on peut découvrir des arbres à clous. Ce sont souvent des chênes ou des tilleuls mais aussi des épicéas ou des robiniers, considérés comme des arbres guérisseurs. Après certains rituels, le mal était extirpé du corps humain grâce à un clou que l’on plantait dans le tronc d’un arbre sacré, assurant ainsi la guérison.

– Arbre sacré des druides celtiques : les druides – prêtres gaulois – étaient nommés ‘hommes des chênes’; lors de rites, ils cueillaient le gui sur les chênes.

– À Rome, le ‘chêne civique’ était une couronne de feuilles de chêne donnée à celui qui avait sauvé une vie lors d’une bataille.
À propos de la couronne civique Pline l’Ancien écrivait :
“La couronne civique est la plus illustre décoration du courage militaire, et depuis longtemps l’emblème de la clémence impériale, alors que, au milieu de l’impiété des guerres civiles, on a commencé à regarder comme une belle action de ne pas tuer un citoyen.”

– À Vincennes, Saint Louis rendait la justice sous un chêne.

– C’est sous un chêne dans le village de Domrémy que Jeanne d’Arc aurait entendu les voix.

– Arbre souvent cité dans la Bible. Dans la tradition orthodoxe, un chêne serait abattu tôt le matin au réveillon de Noël.

– Robin des bois s’est réfugié dans la forêt de Sherwood, forêt riche en chênes, dans le comté du Nottinghamshire. Le ‘Major oak tree’, un chêne vénérable se situe dans un lieu considéré comme un des repaires de Robin de bois.
À savoir que Robin des bois devrait plutôt s’appeler Robin à la capuche car en anglais, il s’appelle Robin Hood et une erreur de prononciation l’a transformé en Robin Wood !

– Le ‘chêne de Marie-Antoinette’ avait été planté en 1681. La Reine aimait profiter de son ombrage lors de ses séjours au Trianon. Cet arbre, doyen du parc du château de Versailles, avait échappé à la régénération ordonnée par Louis XVI mais, beaucoup plus tard, il subit la terrible tempête de 1999 qui l’exposa fortement au soleil et le fit souffrir ; il ne se remit pas de la canicule de 2003 et les jardiniers finirent par le couper en 2005 à l’âge de 324 ans, plus de 30 m et 5,50 m de circonférence. Ils replantèrent à sa place un autre chêne de l’espèce robur ; certains disent qu’il s’agit d’un de ses ‘fils’ car les dix dernières années, des glands avaient été récoltés afin d’assurer la descendance de ce fameux arbre.

– Le Baron Pierre de Coubertin, fondateur des jeux olympiques modernes (et du logo actuel) a été invité à planter un chêne aux jeux sportifs organisés en 1890 à Much Wenlock dans le Shropshire en Angleterre. Pour célébrer les jeux olympiques de 2012 à Londres, les étudiants de Much Wenlock plantèrent 40 chênes (glands issus du premier chêne) de Much Wenlock jusqu’au parc olympique.

– Noces de chêne : 80 ans.

– Arbres officiels des USA :
• Quercus alba arbre officiel du Connecticut, de l’Illinois et du Maryland.
• Quercus coccinea arbre officiel de Washington.
• Quercus virginiana arbre officiel de la Géorgie.
• Quercus rubra arbre officiel du New-Jersey.
• Quercus macrocarpa arbre officiel de l’Iowa.

– Les képis des généraux français sont ornés de feuilles de chêne.

– Littérature : dans le roman ‘Le baron perché’ d’Italo Calvino, le baron se réfugie dans une yeuse – Quercus ilex.

– Peinture
• Le peintre Simon Vouet a représenté une ‘vierge au rameau de chêne’ comme symbole de puissance et de noblesse.
• Gustave Courbet, en 1843, peignit une œuvre intitulée ‘Le gros chêne’.

chêne liège à l'Esterel

Sous-genres

– Euquercus désormais appelé ‘subg. Quercus’

• Ce sous-genre – subg. – a été créé par les botanistes français Paul Robert Hickel et Aimée Antoinette Camus.
• Il est divisé en 5 sections : Cerris – Lobatae ou Erythrobalanus – Protobalanus – Mesobalanus – Quercus ou Lepidobalanus ou Leucobalanus.
D’autres auteurs proposent 6 sections en rajoutant la section Macrobalanus avec 13 espèces généralement plutôt classées dans le sous-genre Quercus. D’autres encore proposent 4 sections différentes : Cerris – Protobalanus – Quercus – Rubrae; et d’autres 3 sections : Lobatae – chênes rouges, Protobalanus – chênes intermédiaires, Quercus – chênes blancs.
• Les chênes de sections différentes ne s’hybrident pas hormis Quercus et Mesobalanus.
• Leur particularité principale est de développer une cupule avec des écailles non fusionnées.

Cerris 

Chênes de Turquie et apparentés d’Europe et Asie

• De 17 à 35 espèces selon les auteurs.
• Le nom Cerris provient de l’ancien nom latin cerrus qui désignait un chêne originaire de Turquie, espèce type dont la cupule est recouverte de trichomes ressemblant à des cheveux.
• Caractéristiques principales : bourgeons tomenteux – feuilles persistantes ou caduques, dentelées – styles longs – glands à la cupule recouverte de trichomes, matures en 18 mois.

Lobatae ou Erythrobalanus

Chênes rouges et noirs d’Amérique du Nord, centrale, Mexique et Colombie

• De 80 à 136 espèces selon les auteurs.
• Lobatae vient du grec signifiant ‘avec lobes’ en référence à la forme des feuilles de certaines espèces.
• Erythrobalanus est issu du grec signifiant ‘arbre à gland rouge ‘. Toutes les espèces de cette section sont commercialisées sous le nom de ‘chêne rouge’.
• Caractéristiques principales : feuilles persistantes ou caduques – styles longs – maturité du gland en 18 mois – bois interne brun rouge avec une texture grossière.
• Les chênes rouges sont sensibles au champignon Ceratocystis fagacearum qui cause leur flétrissement.

Mesobalanus

Chênes de Hongrie et apparentés d’Europe et Asie

• De 5 à 7 espèces selon les auteurs : canariensis, Afrique du Nord et Espagne – dentata, Asie de l’Est – frainetto, Hongrie et Italie – macranthera, Caucase et Perse – pontica, Asie occidentale – pyrenaica, Pyrénées – vulcanica, Asie du Sud-ouest.
• Le nom Mesobalanus a été donné en 1934 par Aimée Antoinette Camus, du grec signifiant ‘milieu du gland’ en référence à la cupule qui recouvre de moitié le fruit.
• Caractéristiques principales : styles longs – on trouve des ovules avortés à la base du fruit – maturité du gland en 6 mois.

Protobalanus

Chênes du Sud-ouest des USA et Nord-ouest du Mexique

• De 2 à 5 espèces selon les auteurs : Cedrosensis – chrysolepis – palmeri – tomentella – vacciniifolia. Ce sont des chênes intermédiaires entre les chênes blancs et rouges.
• Le nom Protobalanus a été donné par William Trelease qui le considérait comme un sous-genre. Nom confirmé dans la section en 1938 par Aimée Antoinette Camus. Ce nom est issu du grec ancien ‘protos’ – premier et ‘balanus’ – gland. En effet, l’espèce chrysolepis serait la première espèce ‘moderne’ découverte et serait datée du miocène, il y a 23,8 millions d’années.
• Caractéristiques principales : écorce grise ou brun rougeâtre – feuilles entières ou dentelées au bord denté d’épines – styles courts – on trouve des ovules avortés à la base du fruit ou latéralement – maturité du gland en 18 mois.

Quercus ou Lepidobalanus ou Leucobalanus

Chênes blancs d’Europe, Asie, Amérique et Afrique du Nord

• De 85 à 152 espèces selon les auteurs.
• Noms :
Quercus voir aux généralités.
Lepidobalanus nom donné par Stephan Ladislaus Endlicher. Du grec ancien ‘lepis’ – écaille et ‘balanus’ – gland en référence aux écailles de la cupule du gland.
Leucobalanus du grec ‘leuco’ – blanc, désignant la couleur interne du bois des chênes blancs. Toutes les espèces de cette section sont commercialisées sous le nom de ‘chêne blanc’.
• Caractéristiques principales : l’espèce type est Quercus robur – chêne pédonculé.
Bois beige clair – écorce gris clair ou brune – feuilles caduques ou persistantes, lobées ou crantées – styles courts – on trouve des ovules avortés à la base du fruit – les écailles de la cupule ne sont pas fusionnées en anneaux concentriques et l’intérieur de la cupule est glabre – maturité du gland en 6 mois.

– Subg. Cyclobalanus

Toutes les espèces sont originaires d’Asie. Certains auteurs citent environ 80 espèces.
Les 9 espèces les plus connues : Acuta – bambusifolia – gilva – glauca – lamellosa – myrsinifolia – oxyodon – salicina – stenophylla.

L’organisme ‘Flora of China’ le considère comme un genre à part entière.

• Le nom Cyclobalanus vient du grec signifiant ‘gland de forme circulaire’. Ce nom a été donné en 1867 par Anders Sandoe Oersted en référence à la cupule.
• Caractéristiques principales : arbres de 10 à 30 m, aux feuilles persistantes, entières ou dentées, jamais lobées, aux glands dont la cupule est constituée d’écailles fusionnées en anneaux concentriques.

Mise à jour le 12 avril 2022.

  • feuille Quercus buckleyi

    Quercus buckleyi – Chêne rouge du Texas

    Quercus buckleyi – Chêne rouge du Texas

  • feuilles-et-glands-en-formation-Quercus-ilex

    Quercus ilex – Chêne vert

    Quercus ilex – Chêne vert

  • glands chêne pédonculé - Quercus robur

    Quercus robur – Chêne pédonculé

    Quercus robur – Chêne pédonculé

  • chêne liège - Quercus suber Lavandou 83

    Quercus suber -Chêne liège

    Quercus suber -Chêne liège

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Le Peuple d'À Côté